Le commerce local ne peut se contenter de solutions 100% digital !
En lien avec Jean CAIZERGUES, Président de la CCI de l’Aude, j’ai demandé aux Ministres chargés de l’Économie, de la relance et au Ministre chargé des TPE PME des améliorations en matière d’accompagnement des commerçants, rappelant que ceux-ci n’ont eu de cesse d’adapter leurs pratiques pour faire face aux risques de contamination : présence sur les réseaux sociaux, vente en ligne / click and collect / livraison à domicile, mise en place de protocoles sanitaires au sein de leur établissement. Pourtant, le second confinement est intervenu au moment où les stocks des commerces sont particulièrement importants, la période de Noël pouvant représenter 40 à 60% du chiffre d’affaires de certaines activités.
La fréquentation des commerces de proximité dans les petites et moyennes villes, même en période de forte influence, demeure moindre et garantit l’application de protocoles sanitaires adéquats, sans commune mesure avec la situation de la capitale ou des seules métropoles.
Dès lors « accompagner les activités commerciales vers des formes de vente 100% digitales signerait la fin du commerce de proximité et la désertification des centres-villes », réduisant à néant les efforts d’investissement réalisés par l’État et les collectivités territoriales au travers notamment des Plans d’Action Cœur de Ville, des Opérations Bourg Centre ou encore des Contrats de Ville. D’adapter les réponses en fonction de la densité de population dans les territoires.
Les commerçants, dont la trésorerie est au plus bas, sont particulièrement inquiets quant aux possibilités qui leur sont offertes pour redresser leur activité à court et moyen terme afin la fin de l’année, qui plus est, ceux-ci sont à juste titre animé par un profond sentiment d’injustice à l’égard des géants du E-commerce et de la grande distribution, en dépit des mesures relatives aux produits de 1ère nécessité.
J’ai donc demandé :
- D’envisager l’ouverture des commerces sur rendez-vous
- De proposer un accompagnement des commerçants dans la mise en œuvre d’un protocole sanitaire renforcé pour réussir le déconfinement. À ces fins, les acteurs consulaires proposent de créer d’un label « Commerce Safe », en partenariat avec le SIST et la Direcct
- et à la demande de Régis BANQUET, Président de Carcassonne Agglo, d’étudier la possibilité d’un dégrèvement de la Cotisation foncière au bénéfice des établissements les plus impactés par une fermeture administrative, dans la mesure où un grand nombre d’entre eux ne pourront pas faire face aux charges dès le premier semestre 2021.