Urgence vitale à accélérer la prise en charge des patientes atteintes du cancer du sein triple négatif en situation métastatique


J’ai alerté le ministre de la Santé sur la situation d’urgence vitale dans laquelle sont placées les patientes atteintes d’un cancer du sein triple négatif en situation métastatique en l’absence de production en quantité suffisante du traitement TRODELVY, seule alternative thérapeutique efficace contre leur forme de cancer, produit par le laboratoire GILEAD et bénéficiant d’une autorisation temporaire d’utilisation depuis fin 2020.

À ce jour 11 000 femmes touchées par le cancer du sein triple négatif chaque année n’ont pas la possibilité de bénéficier d’un traitement adapté à leur pathologie, et plus particulièrement des femmes très jeunes, dont 30% vont récidiver dans les 3 ans avec des métastases – soit 1700 femmes et leurs familles touchées tous les ans.

Ces cancers sont particulièrement difficiles à traiter en raison du peu de solutions thérapeutiques existantes, les patientes concernées ne pouvant en effet bénéficier, à ce jour, d’un autre traitement que la chimiothérapie, au contraire des femmes souffrant de cancers dits « hormonaux dépendants » qui peuvent bénéficier de protocoles thérapeutiques beaucoup plus efficaces et qui limitent considérablement le risque de récidives.

Il lui signale donc qu’il s’agit d’un enjeu de santé publique et qu’il devient vital d’accélérer la production de TRODELVY pour soigner ces patientes, sachant que ce traitement est déjà disponible dans le reste de l’Union Européenne et qu’ainsi une rupture d’égalité manifeste se fait jour entre les patientes qui ont des moyens financiers et, la grande majorité, qui se voient, avec leurs proches, dans l’obligation de trouver des moyens financiers pour se soigner dans l’Union Européenne, et notamment l’Allemagne, pour des coûts avoisinants les 100 000 €.

J’ai donc demandé au Ministre de la Santé d’engager toutes initiatives urgentes auprès du laboratoire Gilead pour accélérer la production annoncée, trop tardivement, pour la fin d’année 2021, et garantir ainsi un approvisionnement rapide des hôpitaux et permettre à l’ensemble des patientes concernées de bénéficier de ce médicament porteur d’espoir, comme c’est déjà le cas, dans nombre de pays européens voisins.