Vaccination : de réels moyens pour les territoires ruraux


Le déploiement de la stratégie vaccinale, en zone rurale, dans le département de l’Aude, a très fortement mobilisé les élus locaux dans l’ouest audois dans la mesure où les choix d’implantation des centres de vaccination retenus ne tiennent pas compte de la réalité des besoins des territoires.

Fort de l’appui apporté par les élus de la Haute Vallée de l’Aude, et notamment Francis SAVY, Président de la Communauté de Communes des Pyrénées Audoises et les maires des 62 communes du territoire, j’ai dénoncé auprès du ministre de la Santé une situation particulièrement préoccupante dans l’accès à la campagne de vaccination dans l’ouest audois. La création d’un centre de vaccination basé à Limoux, couvrant l’ouest du département, ne saurait, à lui seul, suffire à couvrir les besoins de populations parfois âgées et très éloignées des axes de transport. Près du tiers des communes du département, accueillant des populations âgées vulnérables, soit plus de 30% de la population totale du département, se situe, en effet, loin des centres de vaccination, soit à plus d’1 heure de route des établissements hospitaliers désignés pour conduire la politique vaccinale.

J’ai rappelé sans cesse le rôle majeur d’élus locaux dans le déploiement des campagnes de prévention, placés en première ligne pour évaluer les besoins de leur territoire, le gouvernement aurait pu avoir la sagesse de les associer au déploiement de la campagne de vaccination. Les maisons de santé, lieux privilégiés d’accès aux soins dans les territoires, sont en effet à l’échelle adéquate pour déployer une campagne de vaccination, qui relève, par ailleurs, davantage de la médecine de ville que la médecine hospitalière.

Pour cela, plus de transparence sur les doses à disposition pour conduire une campagne de vaccination conforme aux attentes légitimes de nos concitoyens aurait été bienvenue.

Enfin, confier aux médecins libéraux, intervenant des maisons médicales de proximité, le soin de vacciner les patients fragiles aurait permis de renforcer l’efficience des mesures préventives.