Au Sénat : proposition de loi sur le risque incendie


Au Sénat cette semaine, nous poursuivons nos travaux législatifs en adoptant notamment une proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie. On s’en souvient, l’été dernier a été marqué par des épisodes d’une ampleur inouïe avec plus de 70 000 hectares brûlés, soit six fois plus que la moyenne des dix dernières années ; malheureusement, la sécheresse ne s’étant jamais interrompue depuis, chacun craint, à juste titre, que le pire soit à venir pour l’été prochain, et au delà avec le réchauffement climatique dont les effets sont de plus en plus concrets et immédiats.

Cette proposition de loi fait la part belle à la prévention, en imposant une meilleure prise en compte du risque incendie dans les documents de gestion forestière ; avec ma collègue Gisèle Jourda, Sénatrice de l’Aude, et notre groupe politique, nous avons par ailleurs fait voter plusieurs amendements permettant de mieux impliquer et reconnaître la place des propriétaires privés, du monde agricole, des élus locaux, des communes forestières, et des ASA-DFCI.

Je regrette cependant que cette loi ne soit pas accompagnée d’engagements clairs de l’État en terme de moyens financiers et humains : la prévention est indispensable, mais ne peut reposer sur les seuls acteurs locaux, et surtout, hélas, ne suffira pas : nous sommes encore loin d’une véritable « culture du risque incendie » telle que l’appellent de leurs vœux les professionnels, et ne sommes pas non plus à la hauteur en matière de moyens de lutte… Rappelons ici mes amendements refusés par le Gouvernement, l’été dernier, pour l’acquisition de quatre canadairs supplémentaires… Le combat se poursuit donc.