Pour une agence de protection de l’environnement et du développement durable en Méditerranée

On ne peut ignorer longtemps les très fortes menaces d’anthropie qui pèsent sur la mer méditerranée, lesquelles s’accélèrent avec le changement climatique, en faisant peser des risques majeurs sur tout l’écosystème marin et côtier.
Seule mer au monde entourée de trois continents, la Méditerranée est bordée de régions très urbanisées
« Hot spot » de biodiversité, l’espace méditerranéen est aussi une des régions au monde comprenant le plus grand nombre d’espèces endémiques, plus du tiers des 7.300 espèces inscrites sur la liste rouge de l’UICN
Et pourtant, l’Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes vient de publier un rapport particulièrement alarmant faisant état d’un effondrement sur les 30 dernières années des populations de vertébrés du bassin méditerranéen : « baisse de 20% entre 1993 et 2016,et même de 52% dans les écosystèmes marins
J’ai alerté la Ministre de la Transition Écologique sur les risques qui pèsent sur la Méditerranée, en grave danger du fait de ces facteurs cumulés, car la surpêche
Ainsi, cette poussée démographique le long des littoraux, couplée avec des structures d’assainissement insuffisantes et avec la multiplication de pollutions sur l’ensemble du bassin va conduire à l’atteinte d’un « point de non-retour à l’horizon 2030 » et ce, alors même que la population bordant la Méditerranée devrait encore augmenter de 182 millions d’ici à 2050, soulignait déjà mon collègue et ami Roland Courteau, dans un rapport rédigé au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
Dès lors, la Ministre compte-t-elle, à la lumière de cette étude conduite par l’Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes, mobiliser en urgence ses homologues européens et encourager, dans le cadre des programmes de coopération Nord/Sud, à la création d’une « Agence de Protection de l’Environnement et de promotion du développement durable en Méditerranée » ainsi que le préconise le rapport de l’OPECST, établi voilà plusieurs années ?
J’attends encore sa réponse…