Plus de moyens pour les acteurs médicaux, paramédicaux et intervenants en service d’aide à domicile placés auprès des personnes en situation de dépendance
Dès mon élection j’ai pris l’initiative de saisir le Ministre de la Santé, Olivier VERAN, rappelant ce que mon prédécesseur, le sénateur honoraire Roland COURTEAU, avait dénoncé. Force est de constater qu’en octobre, et depuis plusieurs mois, les établissements hospitaliers de l’Aude ont dû faire face à une pénurie de matériel de protection pour les soignants : masques, blouses, gants….
La situation de carence constatée lors de la première période de confinement ne s’est, hélas, guère améliorée, et ce, malgré les expériences passées, et alors même que le département de l’Aude avait été placé en « niveau de vulnérabilité élevé « .
Face à une situation tendue dans les centres hospitaliers de Carcassonne et de Narbonne, les acteurs de santé m’ont alerté, estimât que la propagation de l’épidémie n’ait pas été appréciée à la hauteur des besoins pour les personnels placés en première ligne face au virus. Ainsi, les EHPAD publics de l’Aude ont-ils à nouveau été confrontés à une pénurie de matériel, comme les gants pour les personnels soignants et personnels hospitaliers.
Cette situation, qui se surajoute à une fatigue importante à exposer à des risques importants ces professionnels comme les patients qui fréquentent ces établissements de prise en charge de la dépendance.
C’est pourquoi j’ai demandé que l’ensemble des personnels placés en EHPAD soient dotés convenablement, afin d’éviter tout nouveau cluster en établissement.
Par ailleurs, l’annonce d’un traitement différencié entre les professionnels intervenant en EHPAD ou en emploi direct et les 400 000 auxiliaires de vie des SAAD, lesquels sont pourtant tous placés auprès des patients les plus âgés, donc les plus fragiles m’a semblé en total décalage avec les besoins dans les territoires. En effet, seuls les professionnels des EHPAD ou en emploi direct bénéficiaient de la prise en charge gratuite des masques de protection, à raison de 50 masques par semaine retirables en pharmacie sur simple présentation de leur contrat de travail et/ou de leur bulletin de salaire.
Je me réjouis donc que le gouvernement ait entendu les demandes répétées de nombreux professionnels en faveur d’un traitement identique pour tous les territoires et tous les acteurs médicaux, paramédicaux et intervenants en service d’aide à domicile placés auprès des personnes en situation de dépendance, qu’il s’agisse des équipements mis à disposition comme des primes.
Il me semble que la prime destinée aux personnels soignants doit légitimement être attribuée sans différence de traitement pour les personnels se sont distingués, durant cette crise sanitaire, par leur dévouement et leur professionnalisme, et auxquels on demande, une fois de plus, de se re-mobiliser pour faire face aux risques sanitaires.
A nouveau en novembre, et déplorant que les leçons du 1er confinement n’aient pas été tirées et constatant que situation de pénurie, déjà évoquée s’était hélas détériorée, j’ai interpellé le ministre de la Santé sur la situation critique à laquelle les professionnels des établissements hospitaliers de l’Aude doivent faire face s’agissant des équipements de protection individuels (EPI).
Dès le début novembre, les besoins dans le département de l’Aude étaient déjà identifiés « en tension » et ainsi toute aggravation de la propagation du virus COVID-19 risque de placer ces personnels soignants dans une situation parfaitement intenable. Il en est ainsi des dotations en gants de taille différente pour les établissements hospitaliers, contraignant nombre d’agents des services hospitaliers (ASH) d’avoir recours à des gants de type mapa et des gants de vêlage dans leur exercice professionnel quotidien. Il en est de même pour les surblouses à usage unique, qui doivent elles aussi être réutilisées après lavage.
J’ai par ailleurs appelé au renfort en personnels soignant, au titre de la réserve sanitaire, afin de limiter des transferts inutiles de patients vers d’autres établissements.
Pour l’ensemble de ces interventions auprès du Ministre de la Santé, je reste, malheureusement, sans réponse à mes correspondances.