Mise en œuvre d’un accueil unique en maisons des aînés et des aidants au service des personnes dépendantes et en perte d’autonomie


Estimant qu’une personne âgée doit pouvoir vivre mieux et longtemps en étant accompagnée, et face à la complexité du système de prise en charge, à l’intersection du soin et de l’aide à la vie quotidienne, les bénéficiaires comme leurs familles, ont, dans des moments de rupture douloureux, besoin d’un accompagnement stable, chaleureux et attentionné sur la durée.

Pourtant l’accès à l’information, l’orientation parmi les nombreux acteurs de la prise en charge et la complexité des démarches administratives sont autant d’obstacles majeurs.

C’est pourquoi j’ai insisté auprès de la Ministre chargée de l’autonomie sur l’intérêt de se doter de « Maisons des aînés et des aidants » points d’accueil uniques placés auprès des personnes dépendantes et en perte d’autonomie, leur permettant d’avoir une vision globale durant leur retraite et d’avoir un parcours sanitaire et sociale cohérent.

Ainsi, un « front office », harmonisé au niveau national par la Caisse Nationale de Solidarité et d’Autonomie, et, associé au déploiement d’un dispositif lisible et unifié d’accompagnement des parcours, sur tous les territoires, permettrait la socialisation du risque long.

D’ailleurs que le rapport « Grand âge et autonomie Grand âge, le temps d’agir » pointe la nécessité d’une coordination en matière d’interventions au domicile de la personne, de prévention des ruptures de prise en charge, d’accompagnement des entrées et des sorties d’hospitalisation,  autant de « démarches qui pourraient être centralisées dans des Maisons des Ainés et des Aidants, dans un contexte d’urgence ou d’appréhension face à un risque de tous les instants (la chute, l’espacement des actes de soin ou d’hygiène, la solitude) ».

À ce titre j’invite la Ministre à envisager, parmi les pistes possibles, et ainsi que l’énonce le rapport, de « conforter le rôle d’animation territoriale du Conseil départemental en matière d’adaptation du cadre de vie de la personne âgée en perte d’autonomie en lui confiant le copilotage des Maisons des aînés et des aidants » aux côtés de la CNSA et des ARS.  Le Conseil départemental pourrait ainsi devenir « l’interlocuteur de gestion unique pour l’ensemble de l’offre médico-sociale pour les personnes âgées, à domicile comme en établissement, tout en recentrant l’ARS sur ses missions de contrôle ».

De fait, la refonte des dispositifs d’aide à travers la création d’un « bouclier dépendance » recouvrant l’intégralité des risques associés à la dépendance ou à la perte d’autonomie, et dès lors, déployé à l’échelon des territoires, par les Conseils départementaux en qualité de gestionnaires uniques est aujourd’hui plus que d’actualité.