AGRICULTURE
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De la fourche à la fourchette : l’État doit protéger l’élevage français pour garantir la qualité dans les assiettes et notre souveraineté alimentaire
Dans un contexte exceptionnel de crise sanitaire et de fermeture des marchés, les éleveurs de bovins maigres et les engraisseurs sont…
MEs interventions
les amendements
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durant des séances en vidéo
Séance publique du 27 octobre 2020
Projet de loi Conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques
Séance publique du 1 décembre 2020 (après-midi)
Projet de loi de finances pour 2021 Mission Agriculture Discussion générale
Séance publique du 27 octobre 2020
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En Commission
Réunion du mercredi 17 mars 2021 (commission des affaires économiques)
Moyens mis en œuvre par l'État en matière de prévention, d'identification et d'accompagnement des agriculteurs en situation de détresse - Présentation du rapport d'information
Question :
Je tenais à remercier les rapporteurs pour l’excellent travail qu’ils ont réalisé, j’y suis très sensible étant viticulteur et vigneron dans l’Aude. Je voudrais effectuer une remarque sur le fait que nous sommes au XXIe siècle et que nous évoquons la détresse des agriculteurs et tous les problèmes qu’ils rencontrent, alors qu’il y a trente ou quarante ans en arrière, ces gens-là étaient adulés et tout le monde voulait être agriculteur. C’était une fierté pour la France et malheureusement il s’est passé quelque chose qui nous a échappé.
La suradministration, la difficulté du remplacement, le fait que les agriculteurs n’ont plus de loisirs ou de sociabilité sont autant de problématiques. Ce secteur de notre économie n’a pas été considéré d’un point de vue social et humain à sa juste valeur. Un agriculteur, ce n’est pas un comptable, ni un juriste ou un spécialiste du commerce, c’est d’abord un paysan, quelqu’un qui travaille la terre, qui s’occupe de ses bêtes et qui produit des produits agricoles pour nourrir la population.
Le plus important à mon sens c’est la question de la valeur travail et de la juste rémunération de nos agriculteurs. Il s’agit d’un secteur primordial, au même titre que l’industrie, que l’énergie ou n’importe quel secteur de l’économie française. Les agriculteurs nourrissent la population et on s’aperçoit qu’en quelques dizaines d’années nous avons perdu les trois-quarts des exploitations. On n’exporte quasiment plus, on ne rémunère plus nos agriculteurs : il ne faut pas s’étonner si le désespoir de nos agriculteurs est si grand.
Je pense qu’il est important de ré-enchanter ces métiers, de les remettre en avant et de couper court au maximum à l’agribashing. Il est malheureux que ce soit le cinéma, à travers le film « Au nom de la terre », qui vienne témoigner de ces problèmes et les rendre publics. Nous gagnerons cette guerre pour les agriculteurs si nous arrivons à convaincre le consommateur de la difficulté et de la qualité du travail que font nos agriculteurs, ainsi que du juste prix auquel ils doivent être rémunérés. C’est la seule solution si nous voulons qu’il y ait un avenir pour l’agriculture et que nos enfants puissent avoir envie à un moment donné de revenir dans nos campagnes et non l’inverse.
Réunion du mardi 24 novembre 2020 (commission des affaires économiques)
Projet de loi de finances pour 2021 - Mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » - Examen du rapport pour avis
Question :
Je partage la position de nos rapporteurs, même si on peut se féliciter de la stabilité des crédits de la mission. Toutefois, en cette période de crise, le compte n’y est pas. Surtout la méthode n’est pas bonne. La priorité devrait être de sauver notre agriculture. Or les crédits de crise n’ont pas été versés, à l’exception des aides pour la distillation de crise. Il faudra ensuite travailler à la relance. Or, pour cela, il faudra innover. La baisse des crédits du Casdar est un très mauvais signal à cet égard. Lors des débats du PLFSS, nous avions demandé des exonérations de charges supplémentaires pour la viticulture. À chaque fois le Gouvernement a refusé, au motif que des aides pour la distillation de crise avaient déjà été versées. Le Gouvernement joue au marchand de tapis et, finalement, ce budget n’est pas à la hauteur. L’aide à la distillation permet de réduire les stocks des coopératives, mais, faute de marchés et de débouchés, les vignerons indépendants du Languedoc ne peuvent écouler leurs bouteilles. C’est pourquoi je voterai contre ce budget.